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Le ministre des Finances, Nicolas Kazadi a annoncé lors de la cent-dixième réunion du Conseil des ministres de la République, tenue le vendredi dernier à la Cité de l’Union africaine, l’accroissement du portefeuille des projets financés par la Banque mondiale en République démocratique du Congo.
A en croire ses propos, ce portefeuille s’est considérablement accru « depuis l’avènement au responsabilité du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi ». Ce qui illustre à la fois, selon lui, le progrès accompli et les défis rencontrés dans la mise en œuvre des différents projets.
« Il [ndlr. Nicolas Kazadi] a indiqué que le portefeuille des projets financés par la Banque mondiale qui s’élevait à 2,5 milliards de dollars américains pour l’année fiscale 2018, est aujourd’hui de 8,5 milliards de dollars américains, avec 5 milliards non encore décaissés », a indiqué le compte-rendu de cette cent-dixième réunion interministérielle.
L’argentier de la République démocratique du Congo a, par la même occasion, annoncé la revue incessamment de la collaboration entre Kinshasa et la Banque mondiale, lors des assises qui se tiendront du 02 et 03 octobre prochain.
Un accroissement de 1,5 milliard USD en espace d’une année
Début 2022, Nicolas Kazadi annonçait que le volume du portefeuille des projets financés par la Banque mondiale continuait de « s’accroître ». A cette époque, il avait révélé qu’il était estimé entre 2 et 3 milliards de dollars américains jusqu’en 2019 lors de la prise de pouvoir par Félix-Antoine Tshisekedi ; à plus de 5 milliards dollars américains en janvier 2022.
« En prenant en compte l’entrée en vigueur de la vingtième reconstitution des ressources de l’Association internationale de développement (IDA), en juillet 2022, cette moyenne sera portée à environ 7 milliards de dollars américains […] Ce nouveau record des engagements de la banque Mondiale exige des efforts pour accélérer les décaissements qui sont faibles », indiquait il.
Cinq mois plus tard, soit en juin de l’année dernière, le directeur de la stratégie et des opérations de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Est et australe, Humberto Lopez, en visite à Kinshasa révélait que le portefeuille actif de la Banque mondiale pour la RDC avait atteint environ 7 milliards de dollars américains grâce à une augmentation significative des financements de l’IDA ces dernières années.
« Ces opérations s’ajoutent à un portefeuille d’opérations axées sur le renforcement du capital humain et la protection des ménages les plus pauvres – y compris les femmes – contre les aléas socio-économiques », avait expliqué à cet effet, Jean-Christophe Carret, directeur pays de la Banque mondiale.
Pour rappel, l’Association internationale de développement de la Banque mondiale, créée depuis 63 ans, aide les pays pauvres de la planète en leur accordant des dons et des prêts à intérêt très faible ou nul, destinés à des projets et des programmes de nature à stimuler la croissance économique, à réduire la pauvreté et à améliorer la vie des plus démunis. Actuellement, cette association figure parmi les principaux bailleurs de fonds des 74 pays les plus pauvres de la planète, dont 39 se trouvent en Afrique.