La République démocratique du Congo ambitionne de consacrer 3% de son budget pour l’année 2024 à l’innovation technologique, a fait savoir le Chef de l’Etat, lors de la clôture, mardi à Kinshasa, du conclave du génie scientifique congolais.
« La loi des finances 2024 devra refléter clairement cet impératif à travers le taux du budget alloué au ministère de la recherche scientifique et innovation technologique, qui ne devra pas être inférieur à 3% du budget national global », a déclaré le président Félix Tshisekedi dans son allocution.
« Ce pourcentage devra progressivement être majoré jusqu’à atteindre un taux digne des ambitions légitimes de la République démocratique du Congo », a-t-il insisté.
Le Chef de l’Etat a exprimé sa joie et sa fierté quant à la tenue du conclave qui a, selon lui, « permis la mise en lumière du génie scientifique congolais à travers les différentes expositions et autres démonstrations ».
Pour Félix Tshisekedi, « le conclave a été le moment par excellence pour évaluer notre capacité de prise en main des leviers de commande scientifique et technologique de notre économie ».
C’est ainsi qu’il a invité le Parlement et le Gouvernement de « prendre sans tarder, chacun en ce qui le concerne, les dispositions requises pour l’implémentation des recommandations pertinentes » élaborées dans le cadre de ces assises.
Le gouvernement de la RDC avait mis, au cours du premier semestre de l’année 2022, une enveloppe de plus de 20 milliards de Francs congolais (CDF), un montant équivalent à plus de 10 millions USD, à la disposition du secteur de la Recherche scientifique et Innovation technologique.
Selon des experts, les crédits prévus pour ce secteur dans le budget 2022 étaient fixés à 50,5 milliards CDF, soit un peu plus de 25 millions USD, sans pour autant qu’aucun franc ne soit investi pour le volet « recherche ».
Lors du vote de la loi des finances 2020, seulement 0,41% du budget avait été alloué à la recherche scientifique.
Entre 2009 et 2019, la part allouée à ce secteur a varié de 0,29 à 0,59% du budget national, considéré jusque-là comme « l’éternel parent pauvre de la vie nationale »