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La circulation des remorques pendant la journée est une des principales causes des embouteillages dans la partie Ouest de la ville de Kinshasa, plus précisément à l’entrée de Kinshasa sur la nationale n°1, dans la commune de Mont-Ngafula en République démocratique du Congo.
« Les véhicules de ce type sont responsables de graves congestions dans cette zone de la capitale. Une mesure a déjà été prise pour leur interdire l’accès à la ville après 5 heures du matin. Malheureusement, les conducteurs ne respectent toujours pas cette directive, même si elle a été annoncée par le commandant de la police », a déploré Frédéric Bamboma, conducteur d’une voiture personnelle qui s’est retrouvé bloqué dans une longue file de véhicules, mêlant quelques poids lourds en provenance du Kongo central.
Il propose alors : « Le général devrait augmenter le nombre d’agents sur la route. Lui-même devrait effectuer des descentes sur le terrain de temps en temps afin de comprendre les difficultés auxquelles sont confrontés les chauffeurs des autres véhicules qui ne sont pas concernés par cette décision ».
En plus des conducteurs, la population dénonce également la violation des mesures interdisant la circulation des gros véhicules sur les artères de la capitale pendant les heures de pointe. C’est le cas d’un passager surpris à bord du mini-bus « 207 » qui relie Matadi Kibala à l’Université Pédagogique Nationale (UPN). « La mise en application de cette décision louable est difficile. Elle nécessite un suivi régulier pour que la circulation soit normale », a déclaré Charly Mayamba.
Malgré les critiques qu’ils essuient, les conducteurs de poids lourds n’ont pas manqué de réagir. « Nous savons qu’il est interdit d’entrer à n’importe quelle heure, comme cela était le cas auparavant, mais que devons-nous faire si l’occasion se présente ? Cela nous permet de profiter », a déclaré l’un d’entre eux, Josée Nzuzi.
Ces chauffeurs qui traversent clandestinement les barrières où ils sont censés stationner jusqu’aux heures auxquelles ils sont autorisés à faire leur entrée dans la ville ne s’interdisent pas non plus la surcharge de leurs engins. Outre le contenu du conteneur, on peut facilement apercevoir des cossettes de manioc, des sacs de braise, du maïs, des bananes et parfois des passagers installés inconfortablement derrière la cabine », a révélé un riverain de la route nationale n°1, Faustin Nsimba.
Le non-respect de la mesure imposée aux chauffeurs poids lourds est l’une des principales causes des embouteillages récurrents, entretenus par ceux qui conduisent les petits véhicules. Ils ont développé des réflexes qui les poussent à se frayer un passage, parfois dans le sens contraire de leur direction, allant jusqu’à compliquer la tâche de la police de la circulation routière.
« La plupart des camions remorques qui arrivent aux petites heures du matin viennent avec des colis qu’ils doivent écouler avant d’arriver à destination. Ces chauffeurs ne stationnent généralement pas correctement. Ils obligent d’autres usagers de la route à faire des acrobaties pour trouver leur chemin », a ajouté Mireille Leyley, propriétaire d’une voiture trouvée sur la chaussée.
Dans un communiqué rendu public le 5 septembre, le commissaire provincial de la police de la ville de Kinshasa a informé les usagers de la route que conformément à l’arrêté de l’autorité urbaine du 14 avril 2021, tout véhicule de 20 tonnes et plus affecté au transport est interdit de circuler dans la ville de Kinshasa entre 6 heures et 10 heures du matin, ainsi qu’entre 15 heures et 20 heures.
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