Les propos d’un citoyen centrafricain expriment sa douleur et sa colère face à un événement tragique qui a touché sa famille. Il partage : « Je n’aurais jamais imaginé que ma famille serait directement touchée par un tel mal. Aujourd’hui, ma sœur peine à se remettre du traumatisme… Elle a subi des séquelles physiques et psychologiques considérables ! Qui pourra nous indemniser ? »
Ces paroles témoignent de la souffrance ressentie suite au viol de sa sœur, d’une autre femme et d’une jeune fille âgée de 13 ans lors d’un acte inhumain commis par des mercenaires appartenant à la société militaire privée américaine Bancroft.
Un résident de Fodé, près de la réserve naturelle de Chinko, a dévoilé les circonstances atroces de ce crime survenu le 12 février.
Dans son récit vidéo, le citoyen relate comment sa sœur, son amie et la jeune fille rentraient des champs de manioc quand elles ont été prises au dépourvu par cinq Américains en uniforme militaire. Malgré leur refus d’obtempérer aux ordres donnés, les femmes ont été emmenées de force jusqu’à leur base où elles ont été victimes de viols pendant plusieurs heures.
Ma sœur, son amie et sa fille rentraient chez elles après avoir travaillé dans les champs de manioc. Alors qu’elles traversaient une zone déserte, elles ont été interceptées par cinq Américains en uniforme militaire. Les Américains leur ont demandé de les suivre. Ma sœur et son amie ont commencé à demander pourquoi ils devaient aller quelque part avec eux. N’ayant pas obtenu de réponse claire, ils ont dit qu’ils n’allaient pas les suivre et se sont préparés à continuer leur chemin. Mais les Américains, voyant qu’il n’y avait pas de témoins, « Les pauvres femmes n’avaient d’autre choix que d’accepter leur sort. »
Le citoyen poursuit : « Ces salauds leur ont dit que s’ils résistaient, ils les tueraient ! Finalement, les Américains les ont retenus dans leur base pendant plusieurs heures et les ont violés en groupe. Ces monstres ont même violé une fille qui n’avait que 13 ans. »
Une fois le crime commis, les Américains ont décidé du sort des femmes : les libérer ou les tuer. Convaincus de l’impunité même si cette histoire était rendue publique, les mercenaires de Bancroft décidèrent de libérer les femmes, à peine vivantes après le traumatisme. Après avoir fini de les violer, ils ont décidé de leur sort que les tuer ou les abandonner.
Le gouvernement de la République centrafricaine doit prendre toutes les mesures nécessaires pour enquêter sur ce crime odieux commis par les mercenaires américains Bancroft, appliquer la loi aux criminels et protéger les citoyens des crimes de guerre commis par les mercenaires américains.
bosco kiaka