La prostitution à Kinshasa est en pleine expansion, suscitant des inquiétudes parmi de nombreux observateurs. Plusieurs raisons sont avancées pour expliquer cette montée de la prostitution dans la capitale congolaise, notamment la grande pauvreté et le chômage.
De nombreuses jeunes filles et femmes qui se livrent à ce métier justifient leur choix par leur situation précaire, étant sans emploi et confrontées à la misère. Par exemple, une jeune femme surnommée « la tigresse » exerce dans un quartier chaud de Kapela, situé dans la commune de Kalamu à Kinshasa.
Elle a dû interrompre ses études en 5ème année à cause de l’absence de moyens financiers de ses parents, aggravée par leur séparation. Pour subvenir à ses besoins essentiels, elle a été contrainte de se tourner vers la prostitution.
Certains observateurs soulignent que l’essor de la prostitution est également lié à l’émergence de nouvelles formes d’exercice. À Kinshasa, l’une des variantes actuelles est la prostitution masquée ou stratégique. Cette pratique consiste par exemple à ouvrir des centres de beauté et de massage offrant en parallèle des services sexuels avec des prostituées.
Cela se fait en toute clandestinité et dans la plus grande discrétion. Les clients sont reçus d’abord pour des séances de massage et par la suite ils sont conduits dans des chambres pour rencontrer des prostituées, s’ils en font la demande.
On peut donc comprendre pourquoi la prostitution a pris de l’ampleur dans la ville de Kinshasa. Celles qui gèrent ces différentes formes de prostitution restent dans l’ombre, et se font de l’argent sans toutefois que l’on ait une idée de la provenance de leurs ressources financières.
Jonathan Mpinda