Quelques jours seulement après avoir pris la présidence de l’Assemblée nationale à Kinshasa, certains analystes politiques critiquent la manière dont l’honorable Vital KAMERHE gère les débats.
Le président de l’Assemblée nationale est accusé de ne pas permettre à ses collègues de s’exprimer librement depuis son perchoir, le dernier incident en date concernant un député élu du territoire de Beni, Saidi Balikwisha.
Ses propos ont été brusquement interrompus par le président, arguant qu’ils touchaient des sujets sensibles pour la sécurité du pays.
En effet, le député avait proposé des mesures au gouvernement pour combattre les groupes armés ADF et M23, incluant l’idée d’équiper les combattants Wazalendo de nouvelles tenues.
Après s’être vu couper la parole, le président a lancé au député : « Une fois sorti d’ici, tu vas clamer à Beni que tu as pris la parole à l’Assemblée nationale », des paroles jugées méprisantes envers cet élu exemplaire par les analystes proches de Saidi.
En réponse sur ses réseaux sociaux, Saidi a partagé quelques lignes semblant exprimer son réconfort :
Kinshasa/Palais du peuple
» Lors de la session plénière ce samedi 15 juin, nous avons abordé la situation critique de Beni et Lubero où les attaques des ADF continuent de causer des pertes humaines. Nous voulions dénoncer publiquement ce qui préoccupe notre population mais avons été empêchés par notre président. Cependant, nous avons consigné nos propos dans un document remis au bureau. Nos prédécesseurs ont discuté en huis clos des problèmes récurrents à Beni, Mambasa, Irumu Djugu et Lubero depuis plus de 10 ans sans voir une volonté suffisante des décideurs. Nous prenons note des orientations du président dans l’espoir que des actions urgentes seront entreprises. Nous continuerons inlassablement à dénoncer publiquement ce qui se passe au Nord-Kivu et en Ituri.«
Avec Jovial Eliezer