Le groupe des Malice Mobondo, dont la classification en tant que milice ou groupe armé reste floue, continue de provoquer des ravages dans certaines régions de la République Démocratique du Congo. Les effets de leurs actions sont déjà très préoccupants, tant à Kinshasa qu’au Bandundu et au Kongo Central.
Il est difficile d’évaluer ce qui a été entrepris jusqu’à présent pour les neutraliser, mais il est clair qu’ils demeurent actifs. Pour rappel, le dimanche 13 octobre dernier, ils ont effectué une nouvelle incursion dans le Territoire de Kimvula par le secteur de Lula Lumene, forçant les agriculteurs à abandonner leurs terres en plein saison agricole et à devenir des déplacés malgré eux, laissant derrière eux des biens insuffisants pour leur survie minimale.
Pendant que les autorités du Kongo Central tentent d’élaborer des stratégies pour faire face à ces incursions répétées et inquiétantes, la population a encore une fois été affectée par l’arrivée indésirable de ces éléments perturbateurs, cette fois dans le Territoire de Madimba, un ancien district de Lukaya.
Selon Monsieur Nsimba Lumengu, chef de secteur contacté par Kongo Media, les Mobondo sont entrés jeudi 18 octobre 2024 vers 6 heures par le village Taba dans le groupement de Kimbata Luidi, secteur de Fuma Kibambi (ils y sont restés jusqu’à 10 heures).
Cette incursion a entraîné la fuite totale des habitants des villages Tabac 1, Mpese Mayala et d’autres localités environnantes (près de dix villages), leur permettant ainsi de piller produits agricoles et animaux domestiques ; un homme a également été enlevé.
Cet activisme de ces Mobondo pousse aussi à la réflexion. Pourquoi ces villages victimes ne peuvent-ils pas s’organiser pour faire un affront à ces inciviques qui, on l’imagine, ne peuvent égaler le nombre de ces villages en fuite pour ce cas de Mfuma Kibambi par exemple ?
En attendant que les autorités compétentes trouvent des solutions à la question sécuritaire dans le pays, il est impératif que des mesures prioritaires soient prises concernant les routes et télécommunications.
Ces deux éléments constituent un frein majeur aux interventions en temps réel, entravant ainsi l’efficacité des actions menées pour assurer la sécurité des citoyens. Une amélioration dans ces domaines est essentielle pour renforcer la réactivité et la coordination des interventions face aux défis sécuritaires actuels.
Rédaction