« Que cache le pouvoir en place derrière l’idée de changer la constitution ? »
C’est autour de cette question que la structure politique « Génération KABILA » (GKK), coordonnée par son président national, Omar Sambu, invite l’opinion publique congolaise à une conférence politique majeure.
Prévue pour le samedi 4 janvier 2025 à Kinshasa, cette rencontre vise à mettre en lumière ce que la GKK considère comme des zones d’ombre entourant le projet du pouvoir en place de modifier ou remplacer la Constitution de la République démocratique du Congo.
Depuis plusieurs semaines, la scène politique congolaise est marquée par des tensions croissantes entre le camp du président Félix Tshisekedi et celui de l’opposition, emmenée notamment par l’ancien président Joseph Kabila, désormais figure centrale de l’opposition. À l’origine de cette controverse, un projet controversé attribué au président Tshisekedi, visant à réviser la Constitution ou à la remplacer entièrement.
Selon des membres de l’opposition, cette initiative cacherait une ambition présidentielle de briguer un troisième mandat, une perspective que la Constitution actuelle interdit strictement. Pour ses partisans, cette réforme serait un outil pour moderniser le cadre institutionnel du pays.
Mais pour Génération KABILA, cette démarche soulève de sérieux doutes quant à ses véritables motivations, d’autant plus qu’elle intervient alors que le président Tshisekedi est à mi-chemin de son deuxième et dernière mandat.
Omar Sambu et son équipe estiment que cette manœuvre pourrait s’inscrire dans une logique de « conservation du pouvoir à tout prix » et considèrent nécessaire d’éclairer la population sur les enjeux réels de cette réforme constitutionnelle.
Une Conférence pour « lever le voile »
Lors de cette conférence, la GKK prévoit de décortiquer les « intentions cachées » derrière le projet de modification constitutionnelle et d’appeler à une mobilisation citoyenne pour préserver ce qu’elle considère comme les acquis démocratiques du pays. Omar Sambu, leader de cette structure politique pro-Kabila, promet également de présenter une analyse détaillée des stratégies du pouvoir en place, tout en rappelant les actions de son mentor, Joseph Kabila, dans la défense de l’État de droit.
La Génération KABILA, au-delà de son rôle de soutien aux actions de l’ancien président Joseph Kabila, affirme se positionner comme un véritable contrepoids face à un pouvoir qu’elle juge « de plus en plus autoritaire ». Cette conférence marque une étape importante dans le calendrier politique de l’opposition en vue de l’élection présidentielle de 2028, qui s’annonce comme un véritable test pour la démocratie congolaise.
La date est donc fixée. La population et les observateurs politiques attendent avec impatience cette rencontre du 4 janvier 2025 pour découvrir les arguments et révélations de la GKK sur ce sujet brûlant. Une chose est sûre : cette conférence risque d’enflammer davantage le débat politique en RDC.
Par Bosco Kiaka